
Dans le paysage fiscal français, la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) représente un enjeu crucial pour les loueurs en meublé non professionnels (LMNP). En 2025, cet impôt local continue d’interpeller les propriétaires qui exercent cette activité, souvent perçue comme une source passive de revenus. Pourtant, la réglementation impose des obligations fiscales strictes, qu’il est essentiel de maîtriser pour éviter toute sanction. Loin d’être une simple formalité, la CFE implique une compréhension poussée de ses modalités, de ses exonérations possibles, ainsi que des procédures administratives à suivre. De plus, l’environnement règlementaire en évolution amène les loueurs à s’adapter régulièrement à de nouvelles pratiques, notamment en matière de déclaration et de paiement dématérialisé via impots.gouv.fr. Ce guide vous accompagne en détaillant les contours de la CFE applicable aux LMNP, en insistant sur les critères d’assujettissement, les calculs de cotisation, et les dispositifs d’exonération, tout en s’appuyant sur les ressources reconnues telles que Bercy, Service Public, ou Le Particulier pour vous offrir une vision complète et à jour du sujet.
Comprendre la Cotisation Foncière des Entreprises : fondements et spécificités pour les LMNP
La Cotisation Foncière des Entreprises, ou CFE, est une taxe locale instaurée en 2010, constituant une des composantes majeures de la Contribution Économique Territoriale (CET). Cette contribution vise à fiscaliser l’utilisation d’un bien immobilier dans le cadre d’une activité professionnelle. Pour un loueur en meublé non professionnel, la CFE s’applique toutefois dans des conditions particulières liées au statut de cette activité. En effet, la location meublée, même exercée par un particulier, est assimilée à une activité commerciale par l’administration fiscale, ce qui la rend assujettie à cette taxe. Cette spécificité distingue clairement la CFE de la taxe foncière classique, qui concerne uniquement la propriété immobilière sans considération d’exploitation commerciale.
Autrement dit, si vous êtes propriétaire et louez un bien meublé, vous êtes soumis à la CFE en raison de l’activité générée, indépendamment de la rentabilité de celle-ci. Cette situation s’applique même si vous ne vous inscrivez pas au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) ou si vous optez pour un régime fiscal micro-BIC ou réel simplifié. Cette obligation de paiement s’impose à tous les LMNP, sans distinction de chiffre d’affaires annuels.
Les collectivités locales, via leurs conseils municipaux, fixent le taux d’imposition appliqué à la valeur locative cadastrale du bien concerné. Cette valeur locative, qui sert également de base à la taxe foncière, est réévaluée périodiquement mais prise en compte dans le calcul de la CFE selon des règles fiscales définies. Par ailleurs, une cotisation minimum, définie chaque année par chaque commune, garantit que même les activités générant peu de revenus contribuent à cette taxe.
- La CFE taxe l’usage commercial d’un bien immobilier.
- Applicable à la location meublée non professionnelle même par des particuliers.
- Base fiscale : valeur locative cadastrale ; taux voté localement.
- Obligation déclarative via formulaire 1447-C-SD.
- Différente de la taxe foncière, qui porte sur le propriétaire.
Le site du Service Public et impots.gouv.fr proposent des ressources détaillées pour mieux appréhender le mécanisme de la CFE en LMNP.

Différences essentielles entre CFE et taxe foncière pour les loueurs
Bien que la CFE et la taxe foncière concernent toutes deux l’immobilier, leurs natures diffèrent profondément :
- Taxe foncière : Impôt local payé par le propriétaire, en lien avec la possession du bien, réglé indépendamment du type d’utilisation.
- Cotisation Foncière des Entreprises : Impôt professionnel soumis à l’usage commercial du bien, lié à l’activité exercée dans ce local.
Dans la pratique, un loueur en meublé non professionnel devra donc prévoir ces deux charges distinctes dans son budget immobilier, sous peine de voir ses finances impactées lourdement.
Pour approfondir, Fiducial propose des guides spécialisés pour maîtriser cette distinction vitale, tandis que PAP.fr met à disposition des analyses fiscales pratiques pour les locataires et propriétaires.
Obligation de déclaration et exonérations spécifiques pour les loueurs en meublé non professionnels
Le paiement de la CFE n’est pas automatique sans formalités. Chaque loueur en meublé non professionnel doit obligatoirement réaliser une déclaration initiale via le formulaire Cerfa n°1447-C-SD. Cette étape, souvent méconnue, est capitale pour notifier l’administration fiscale de votre activité commerciale et déclencher l’évaluation de votre cotisation.
Déposer cette déclaration avant le 31 décembre de l’année de lancement de la location meublée est essentiel pour pouvoir bénéficier de certains avantages, notamment l’exonération automatique la première année d’activité. À défaut, le loueur s’expose à une taxation immédiate et complète sans possibilité de réclamation.
Plusieurs exonérations sont prévues par le code général des impôts (article 1647 D) et peuvent s’appliquer selon le profil et le chiffre d’affaires du loueur :
- Exonération pour les loueurs dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 5 000 euros.
- Location occasionnelle d’une partie de la résidence principale ou secondaire non destinée à se renouveler.
- Location ou sous-location d’une partie de la résidence principale à prix raisonnable utilisée comme résidence principale par le locataire.
- Locations classées en meublé de tourisme dans certaines zones comme les zones de revitalisation rurale (ZRR), sauf décision contraire des collectivités locales.
À noter également que certaines communes peuvent voter des délibérations pour exonérer totalement ou partiellement la CFE sur les logements loués en meublé. Il est donc conseillé de consulter régulièrement les arrêtés locaux sur les sites officiels ou via ce lien spécialisé.

Cette réglementation favorise les petites locations et les formes non professionnelles du marché, tout en assurant que les acteurs plus conséquents participent de manière juste au financement des collectivités.
Pour accompagner les loueurs dans ces démarches, des experts comme Le Figaro Immobilier et SeLoger offrent régulièrement des conseils actualisés et des tutoriels simples à suivre.
Calcul détaillé de la CFE pour un loueur en meublé non professionnel en 2025
Le calcul de la CFE repose sur deux paramètres essentiels : la base d’imposition et le taux voté par la collectivité territoriale. Le loueur doit d’abord identifier la valeur locative cadastrale du bien concerné, qui est la base fiscale servant à l’assiette de la CFE. Cette valeur correspond à celle utilisée pour la taxe foncière, mais elle est prise en compte en fonction des règles fiscales propres au calcul de la CFE.
Le taux d’imposition est librement fixé par chaque collectivité locale dans les limites légales, ce qui implique une grande disparité de charges entre communes. Ce taux peut varier significativement sur le territoire, rendant essentiel pour chaque loueur de s’informer auprès de sa mairie ou sur la plateforme dédiée.
Pour garantir une contribution minimale, une cotisation forfaitaire minimum est appliquée. Celle-ci est proportionnelle au chiffre d’affaires ou aux recettes brutes tirées de la location meublée deux ans avant l’année d’imposition. Le tableau ci-dessous synthétise les seuils et les montants indicatifs de cette cotisation pour 2025 :
Recettes locatives en N-2 (€) | Cotisation minimum CFE 2024 (€) | Cotisation minimum CFE 2025 (€) |
---|---|---|
Inférieur à 5 000 | Exonération | Exonération |
5 001 à 10 000 | 237 – 565 | 243 – 579 |
10 001 à 32 600 | 237 – 1 130 | 243 – 1 158 |
32 601 à 100 000 | 237 – 2 374 | 243 – 2 433 |
100 001 à 250 000 | 237 – 3 957 | 243 – 4 056 |
250 001 à 500 000 | 237 – 5 652 | 243 – 5 793 |
Plus de 500 001 | 237 – 7 349 | 243 – 7 533 |
Le montant final de la CFE correspond donc au calcul suivant :
CFE due = Valeur locative cadastrale × Taux voté par la commune. Si ce calcul ne dépasse pas la cotisation minimum, c’est cette dernière qui s’applique.
- Évaluer la valeur locative cadastrale du bien.
- Se renseigner sur le taux fixé localement par la collectivité.
- Calculer la cotisation minimum selon le chiffre d’affaires en N-2.
- Appliquer la règle du maximum entre calcul et cotisation minimum.
- Déclarer via le portail officiel impots.gouv.fr.
Pour mieux maîtriser cette étape, de nombreux outils de simulation et de calcul en ligne sont offerts par des acteurs comme Selexium et In&Fi Crédits qui accompagnent les loueurs dans leur gestion fiscale.
Calculateur CFE 2025 – Loueurs en Meublé Non Professionnels
Procédures administratives : déclaration, paiement et gestion des avis d’imposition en 2025
Les obligations administratives relatives à la CFE en LMNP se traduisent par des démarches régulières qui rythment l’année fiscale. Tout commence avec l’envoi du formulaire Cerfa 1447-C-SD à l’administration fiscale dans l’année d’ouverture de l’activité. Au-delà de cette déclaration initiale, chaque loueur doit impérativement gérer ses paiements et suivre ses avis d’imposition dématérialisés.
Depuis plusieurs années, la dématérialisation imposée par Bercy oblige les professionnels, y compris les LMNP, à créer un espace professionnel sécurisé sur impots.gouv.fr. Cet espace centralise tous les documents fiscaux et notifications relatifs à la CFE.
Le paiement de la CFE s’effectue en deux temps si la contribution dépasse 3 000 euros : un acompte de 50% doit être versé avant le 15 juin. Le solde est ensuite réglé avant le 15 décembre. Pour les contributions inférieures, le paiement unique se fait avant la date butoir de décembre.
- Paiement en ligne obligatoire pour tous.
- Modalités disponibles : paiement direct, prélèvement à l’échéance, ou mensualisation.
- Respect strict des échéances sous peine de pénalités financières.
- Consultation et téléchargement des avis d’imposition uniquement sur le portail officiel.
En cas de retard, une majoration automatique de 10% s’applique dès le premier jour de dépassement, assortie de possibles intérêts de retard, ce qui peut rapidement alourdir la facture. Il est donc vivement conseillé de respecter scrupuleusement les dates limites pour éviter toute sanction.
Pour un complément d’informations et des conseils pratiques, le site entreprises-actualite.com regroupe les échéances et procédures détaillées de paiement pour 2025.
Stratégies et conseils pour optimiser la gestion de la CFE en LMNP
Au-delà de la simple connaissance des règles, optimiser la gestion de la CFE en LMNP relève d’une véritable stratégie patrimoniale et fiscale. Plusieurs pistes permettent aux loueurs de maîtriser ce poste de dépense et d’éviter les surprises financières.
Premièrement, bien connaître son seuil de chiffre d’affaires permet de s’assurer ou de bénéficier à temps des exonérations spécifiques. Par exemple, des loueurs ayant des recettes légèrement inférieures à 5 000 euros resteront totalement exonérés si leur déclaration est correctement déposée.
Deuxièmement, le choix de la nature de la location (meublé de tourisme vs location longue durée) impacte les possibilités d’exonération locale. Une veille attentive auprès des collectivités locales et l’utilisation d’outils comme ceux proposés sur SeLoger ou Le Figaro Immobilier facilitent ce suivi.
Troisièmement, intégrer la CFE dans la gestion courante du budget immobilier évite de recourir à des crédits d’urgence ou des découverts bancaires. Des simulations financières annuelles sur plateformes spécialisées comme Fiducial ou In&Fi Crédits aident à anticiper le montant de cette charge.
- Déposer la déclaration initiale 1447-C-SD dès l’ouverture de l’activité.
- Surveiller les évolutions locales des taux votés par les collectivités.
- Profiter des exonérations temporaires liées aux zones géographiques.
- Utiliser les services en ligne d’impots.gouv.fr pour gérer paiements et documents.
- Consulter des experts fiscaux ou conseillers spécialisés régulièrement.
Une bonne organisation administrative et fiscale, combinée à un suivi régulier des règles par Bercy et les plateformes comme Le Particulier, assure ainsi une gestion sereine de la CFE.
Questions fréquentes essentielles sur la CFE et les loueurs en meublé non professionnels
Dois-je payer la CFE même si mes revenus locatifs sont faibles ou négatifs ?
Oui, sauf si vos recettes annuelles sont inférieures à 5 000 euros, vous restez redevable de la CFE, même en cas de déficit. Cette règle vise à taxer l’activité commerciale liée à votre bien.
Comment bénéficier de l’exonération la première année d’activité ?
Il est impératif de déposer le formulaire 1447-C-SD avant le 31 décembre de l’année d’ouverture de votre activité pour bénéficier d’une exonération automatique sur la période.
Quel est le mode de paiement privilégié pour la CFE ?
Le paiement en ligne via impots.gouv.fr est obligatoire pour tous, avec options permettant de lisser la charge tout au long de l’année si nécessaire.
Une location meublée de courte durée est-elle toujours soumise à la CFE ?
Oui, sauf dans les cas d’exonérations spécifiques (location occasionnelle, prix raisonnable, zones ZRR) validés par délibération locale.
Les collectivités locales peuvent-elles modifier les taux de CFE ?
Absolument. Les taux sont votés chaque année et peuvent fortement varier entre communes, ce qui nécessite une vigilance constante de la part du loueur.